Stone and Dust // Below Sea Level
Track from Below Sea Level Directed by PAUL GIBERT
Norma Jeane // Below Sea Level
Live session, Château de la Reynerie from Toulouse is Beautiful.
Cowboy // Below Sea Level
First track from new album Below Sea Level (Novembre 2013)
Directed by PAUL GIBERT assisted by THOMAS BISO and ROMAIN REDLER
The Boat (Live) // Below Sea Level
Live with The Telescopes, Espace Bonneoy, Toulouse.Images : Ypok.
Discography
Or Alive, 6 Titres, 2016
Acheter sur Bandcamp
Below Sea Level, 11 Titres, 2013
Acheter sur iTunes // Acheter CD sur Bandcamp
Carry out, 8 Titres, 2010
Acheter sur iTunes
Uncity Nation, 11 Titres, 2009Acheter sur iTunes
Presse
Uncity Nation
IHR, the French Indie Pop band of brothers and sisters nailed it with their debut album Uncity Nation. This album wanders the celestial sphere with a collection of songs that fit together seamlessly. Surely this one won't collect any cosmic dust sitting on a shelf.
Sub-Rock Music's Top 10 Picks of 2010
[...] Though some of the weaker songs keep Uncity Nation from becoming a must have album, International Hyper Rhythmique is a group to keep your eye on. Their sound (think M83 mixed with some indie rock) stands out and they have the potential to become one hell of a group. Hopefully, their music can be more polished on their next album.
GLX, the out housers
[...] Although the album is a mere thirty-five minutes in length, Uncity Nation never mistakes its insouciance for dullness. Instead we have a deep and intelligent record full of Gallic flair and original songwriting.
The Weblog Of Leonard’s Lair
[...] We kunnen inderdaad over ieder nummer wel iets anders schrijven en dat maakt het misschien bij momenten een beetje een onsamenhangend geheel maar het is beslist een groepje die wat aandacht verdient. Volgens de laatste webberichten zou dit Frans trio weldra in de States spelen, als ze dus ooit groot zullen worden dan weet u meteen waar u het eerst over ze gelezen hebt …
musiczine
The eleven tracks range from the ethereally floaty opener to more standard indie-pop fare, but maintain a cool charm throughout.
DEZ , dezji.wordpress
Laurence sings in English, which makes me think they are targeting their music, at least somewhat, towards my countrymen. The music is recorded clearly, meaning that each instrument stands on its own with a minimum of distortion. The recording and the general sparseness of their sound is similar to a lot of contemporary European music (see also: Lali Puna, Guernica, etc.). The overall effect is to make the songwriting stand out. The siblings Marital-Guilhem do a good job of crafting catchy tunes.evilsponge
Photos
Bio
Télécharger communiqué de presse
Le groupe International Hyper Rythmique est né en 2007 à partir d’un projet de musique atmosphérique et instrumentale créé par Jean Martial-Guilhem. Les trois frère et sœurs se réunissent autour de ce nom pour créer une musique élégante et délicate au format pop destinée à la scène et à l’enregistrement.
Laurence joue de la basse, chante, écrit les textes et compose avec Claire les mélodies du chant. Claire joue des claviers et des percussions. Jean compose la musique joue des guitares, basses et claviers. Chacun amène sa singularité, son regard et ses spécificités, donnant au projet une portée qui s’étend au-delà de la seule musique, à la croisée de la poésie, de la littérature, de la photographie et du cinéma.
Ils sortent leur second album Below Sea Level qui poursuit cette introspection délicate entamée avec Uncity Nation, où l’on découvrait une pop song tour à tour mélancolique et radieuse portée par le chant incantatoire de Laurence Martial-Guilhem. Avec ce second album, Below Sea Level, ces nouveaux paysages sonores à l’architecture fragile sont rythmés par des visions cinématographiques tirées d’un road-movie poussiéreux, écrasé par un soleil américain. Le lieu, un espace vierge, un ailleurs des possibles. Sous le niveau de la mer, le désert « Stone and Dust », l’icône brisée « Norma Jeane » qui porte sa lucidité, dans un de ses poèmes mis en musique, vers un point de non retour où demeure le mystère. « The Boat », ultime chanson de l’album aux accents velvétiens résonne à travers un chant murmuré comme une mélopée face à l’immensité du ciel traçant le périmètre d’un espace intérieur secret et spirituel où règnent une grande solitude, un recueillement primaire et apaisant.
Engendré par une mélancolie et une sensualité propre à IHR, Below Sea Level appelle à la rêverie, et laisse ses mélodies évanescentes parler avec force le long des lignes de fuite que tracent les guitares et les synthétiseurs.Avec une production plus soignée le trio s’est entouré d’éminents amis musiciens dont Julien Barbagallo (Tahiti 80, Tame Impala…) à la batterie, où l’acoustique double les rythmiques électroniques structurées par Jean Martial-Guilhem et Marek Hunhap.
Capturer sons et mélodies comme on capture scarabées et papillons, trouver l’infini dans un grain de sable, être tout le monde, partout et nulle part, tracer des cercles habités.
The group International Hyper Rythmique was born in 2007 out of an atmospheric and instrumental musical project imagined by Jean Martial-Guilhem. The three brother and sisters gather around this name to create an elegant and refined music style in the pop format aimed to be played as well on live stages as in studios.Laurence plays the bass, sings, writes the words and composes the vocal tunes. Claire plays the keyboards and the percussions. Jean composes the music, plays the guitars, the basses and the keyboards. Each provides his or her uniqueness, outlook and specific character, giving the project a scope broadening beyond simple music, at the crossroads of poetry, literature, photography and the cinema.
The trio is releasing its second album Below Sea Level which continues the refined introspection begun with Uncity Nation, in which emerged an in turn melancholic and radiant pop song supported by Laurence Martial-Guilhem’s incantatory vocals. On this last album, these new soundscapes founded on a fragile architecture are pulsated by cinematographic visions from a dusty road-movie, crushed by an American sunshine. The place, an empty space, an elsewhere of possibilities. Below sea level, the « Stone and Dust » desert, the shattered icon « Norma Jeane » who carries her clear-sightedness, in one of her poems set to music, towards a point of no return where mystery remains. « The Boat », the final song on the album with velvetian accents, resonates through whispered singing like a threnody facing the vastness of the sky drawing the perimeter of a secret and spiritual inner space where a profound loneliness and a primary and soothing contemplation prevail.Generated by IHR’s own melancholy and sensuality, Below Sea Level invites you to daydream and lets its evanescent melodies speak powerfully along the vanishing lines drawn by the guitars and keyboards.Beyond a more polished sound production, the siblings surrounded themselves with eminent musician friends including Julien Barbagallo (Tahiti 80, Tame Impala…) on drums, where acoustics double the electronic rhythms structured by Jean Martial-Guilhem and Marek Hunhap.
To capture sounds and melodies as one captures beetles and butterflies, to find the infinite in a grain of sand, to be the whole world, everywhere and nowhere, to draw inhabited circles.
PRESSE
"Le style navigue entre les brumes de la new wave (The Chameleons, And Also The Trees, The Cure, Cocteau Twins) et la pop mélancolique teintée de rock précieux." ABUS DANGEREUX.
"Par sa douceur, son absence d’aspérités et ses mélodies si enveloppantes, cet universdream pop se traverse comme un doux songe vaporeux dont la magie secrète se renouvelle à chaque écoute." LONGUEUR D'ONDE #70
"Recevoir dans sa boite à lettres "Below Sea Level" de International Hyper Rythmique à la faveur d’une écoute pour la sélection du volume 30 des compilations ADA est de ces moments d’évidence qui rappellent ce privilège immense à recevoir de tels disques." A DECOUVRIR ABSOLUMENT
“La voix de cathédrale de Laurence est légère comme l’air et habitée de mystère comme celui de la chambre jaune. Sa voix enchantée donne beaucoup de relief à la musique cristalline, habitée par la grâce des belles notes mélodiques de Claire et Jean.” FOUTRAQUE
“Le trio a recruté de nouveaux accompagnateurs et revient toujours en grande forme avec un ouvrage complètement illuminé, une de ces rondelles qui pétillent instantanément dès que l’on presse la touche play et qui n’en finissent plus dès lors d’allumer des étoiles dans le ciel tant leur contenu est plein de grâce et de richesse.” ZICAZINE
“Au final, ce second album qui compte parmi ses invités Julien Barbagallo (Tame Impala, Tahiti 80), offre des paysages sonores contrastés, échappés d’un road movie initiatique dont l’éternel recommencement est le superbe “Cowboy”, manière habile de boucler la boucle.” GROUND CONTROL TO MAJOR TOM
“Sur 11 titres, Jean, Claire et Laurence, signent là un album assez remarquable, extrêmement varié, duquel ressortent d’abord des guitares réverbérées et les harmonies vocales aériennes des filles avec, en fond, quelques influences dream-pop (Slowdive, Cocteau Twins…) ou slowcore (Low, Galaxie 500…) aussi précieuses qu’évidentes.” POP REVUE EXPRESS
“On peut aussi facilement coller des images sur la musique de IHR parce qu’elle a été pensée pour ça, donner à rêver, se perdre dans un flux d’images, d’évocations et de songes éveillés, comme le rêve éveillé qui nous tient…” . MILLEFEUILLE
“Lâchez prise, prenez un shoot d’oxygène.” TOULOUSE MAG
“« Below Sea Level » semble sonder les tréfonds d’une pop sublimée par un talent de composition hors pair (…)” QUAI BACO
“Clip presque inquiétant de "Cowboy", un des must de A Decouvrir Absolument. Entre chamanisme et fin de la civilisation. Beau et surprenant.” ADA
“Avec leur deuxième album, "Below Sea Level", ce trio frère-soeurs de Toulouse travaille des mélodies profondes et des chants éthérés, plongeant dans l'obscurité des abysses pour mieux en remonter la lumière” CLUTCH
“IHR est remarquable par ses entrelacs de dentelles de guitares réverbérées et de claviers qui éclairent une brume matinale de jolies loupiotes. Il excelle à créer les conditions pour suspendre le temps dans un lent mouvement gracile.” BENZINE
“Classe internationale.” LE PETIT BULLETIN
“(...) IHR fait tout bien, sans perdre son identité. Celle-ci distillée entre la voix de Laurence, l’atmosphère et la production subtile : une preuve de talent, de confiance en soi et d’adresse, tout ça à la fois, pour une jolie réussite.” POP NEWS
“Evanescent, aérien et atmosphérique, ce second album évoque un univers de couleurs et de lumière, qui peut aussi se faire plus rock ("Spike Hell"). De la pop paysagyste, pour ainsi dire.” OBSKUR
LIVE REPORT
“C’était comme si Myrys avait dégagé un large couloir aérien, un espace réservé dans lequel les compos du groupe se développaient en apesanteur, la voix et le chant de Laurence, mélodieux et assurés, planant au-dessus des accords légers et évanescents ventilés par son frère.” VERSATILE MAG
"Le groupe International Hyper Rythmique a ouvert le bal avec des compositions mélodiques et célestes, emplies de rêveries et de mélancolie. Des accents pop avec quelques incursions bienvenues dans le rock progressif."
Première partie de Laetitia Sheriff aux Docks à Cahors. LA DEPECHE
INTERVIEW
“On s’est laissé convaincre par l’atmosphère teintée de spleen de leur dernier album, Below Sea Level, où s’entremêlent dans une harmonie brumeuse la noirceur du rock et les envolées musicales lancinantes d’une pop mélancolique. Jean Martial Guilhem a accepté de nous raconter les dessous de cette formation atypique.” APARTE
"Introspective, atmosphérique, à la fois minimaliste et sophistiquée, la pop que façonne ce format à 4 basé à Toulouse s'imprime lentement sous la peau pour la hanter et ne plus la quitter. Rencontre !" SLR
TOUTES LES CHRONIQUES
C’est il y a quelques mois, lors de la soirée marquant l’anniversaire de Radio FMR organisée par le Mix’Art Myrys, que nous les avons découverts. Tapi dans l’obscurité d’une salle, à l’abri du grabuge sonore qui régnait, International Hyper Rythmique est parvenu à envelopper son public de ses vapeurs mélodiques singulières. Jean Martial Guilhem a accepté de nous raconter les dessous de cette formation atypique.
International Hyper Rythmique, c’est un savant condensé de dream pop à l’éther qui distille avec élégance ses influences new-wave dans les notes aériennes de la basse, de la guitare, des claviers et du synthé.
A l’origine de la formation, une affaire familiale: deux soeurs, Claire (synthé/voix) et Laurence (voix/basse/percussion) ainsi que leur frère Jean (guitare/claviers/synthé) composent ce groupe atypique aux sonorités lunaires. On s’est laissé convaincre par l’atmosphère teintée de spleen de leur dernier album, Below Sea Level, où s’entremêlent dans une harmonie brumeuse la noirceur du rock et les envolées musicales lancinantes d’une pop mélancolique.
Aparté.com : Raconte-moi la genèse d’International Hyper Rythmique ? Comment le groupe s’est-il formé?
Jean Martial Guilhem : Au départ, c’est plus un nom qu’un groupe. Avec Claire, on a commencé à jouer dans des groupes au collège et au lycée, on a monté autant de groupes qu’on a eu d’années scolaires. Chaque année est un recommencement quand on a seize ans, on change de classe, on change de petite amie et on monte un nouveau groupe, etc. Au bout d’un moment, c’est frustrant ce manque de constance.
La musique a toujours été quelque chose de fondamental et d’essentiel pour moi. Ce qui pouvait consister à jouer deux notes obsessionnellement sur un piano, une ritournelle qui dessine la forme de l’intime, qui maintient la présence de ce qui est perdu, quelque chose qui fait monde, qui rassure, deux notes qui montent et qui tournent, une signature, une forme à soi. Et chaque chose, chaque être possède sa petite ritournelle, sa tournure, sa manière d’être, sa nécessité d’existence, son insistance, son petit rythme. Et chacun de ses petits rythmes se conjuguent et s’accordent dans le rythme plus grand et universel des lunes et des marées, des saisons et des menstrues. C’est ce qu’est sensé évoquer le nom.
J’ai alors commencé à expérimenter des petites mélodies, des sons etc. J’ai travaillé avec un ami de lycée Cyrille Poumerie qui vit à Paris et qui a écrit trois des textes du premier album, Uncity Nation. Puis, c’est posée la question du live, Claire qui faisait de la batterie dans les différents groupes qu’on avait pu monter, et Laurence, qui chantait déjà dans diverses formations, se sont ralliées au projet et on a commencé à mettre tout ceci en forme. On a très vite commencé les concerts, et aussi rapidement enregistré notre premier disque.
Ce second album s’inscrit-il dans la lignée du premier, avec ses sonorités pop-mélancoliques, ou apporte-il quelque chose de différent ?
Je pense qu’il y a une grande cohérence esthétique et émotive entre les deux disques, même si le dernier est plus complexe et peut-être plus noir. Les moyens n’ont pas été les mêmes. On a enregistré Uncity Nation dans ma chambre, Below Sea Level a été enregistré en studio, je pense que ça fait une différence.
Pour cette nouvelle production, vous avez cherché à vous entourer de pointures telles que Julien Barbagallo (Tame Impala, Tahiti 80), ou Marek Hunhap. D’autre part vos performances scéniques donnent une tonalité plus rock aux titres de Below sea level notamment grâce à l’intervention de Stéphane Ziegler…
Effectivement. Pour l’enregistrement, nous avons travaillé avec quelques amis. Ce qu’on avait déjà fait sur le premier disque avec Cyrille Poumerie. La conception du premier disque m’a permis de rencontrer Marek Hunhap qui travaillait en tant que graphiste pour le label sur lequel nous étions mais qui excellait aussi dans la composition de musiques électroniques, et avec qui j’ai retravaillé les rythmiques synthétiques. Et comme pour cet enregistrement, on avait les possibilités techniques d’un studio, dont celle d’enregistrer correctement une vraie batterie, j’ai demandé à Julien que je connaissais depuis longtemps s’il voulait bien apporter son savoir faire sur certains morceaux qui pouvaient prendre plus de sens et de puissance avec le feeling et l’acoustique d’une vraie batterie. Ce qui c’est fait avec une facilité merveilleuse.
Ce sont de très bons musiciens. Maintenant la difficulté consiste à rendre la même intention sur scène sans batterie. De manière générale, on transforme pas mal les morceaux pour la scène. On a un nouveau guitariste qui joue avec nous, Stéphane Ziegler, ce qui permet d’élargir les dimensions soniques et d’apporter un côté plus rock aux concerts. L’alchimie se passe plutôt bien entre nous quatre sur scène.
Raconte-moi une anecdote, un moment qui a particulièrement marqué l’un de vos concerts.
Peut-être la première fois où l’on a joué au Bikini à Toulouse pour un festival organisé par Friends of P. On existait depuis quelques mois seulement, c’était notre troisième concert, et ça reste un de mes meilleurs souvenirs de scène. On avait monté une chorale pour l’occasion, du coup on s’est retrouvé à 13 sur scène pour le dernier morceau du set. Pour moi, en tout cas, ça a été assez émouvant. L’épreuve de la scène oblige parfois à revoir la structure de certains morceaux, voire à les modifier radicalement.
Quelle chanson prenez-vous le plus de plaisir à jouer sur scène ?
Par principe: toutes! En ce qui me concerne, ce qui n’est peut être pas le cas pour Claire, Laurence ou Stéphane, je ne sais pas. Mais quand ça se passe bien dans le son, quand on est tous sur scène dans le bon et même « mood » tout devient plaisant à faire.
Venons-en à la question fatidique, mais inévitable : dans la vie comme dans la musique, quelles sont vos principales sources d’inspiration?
C’est une question toujours difficile qui devrait être posée à ceux qui écoutent la musique, je n’ai pas une grande connaissance musicale, je suis assez obsessionnel dans mes écoutes, et il arrive souvent que l’on nous rapproche de groupes que je ne connais pas. Il peut arriver que des influences nous traversent inconsciemment, sans que l’on s’en rendre compte. Objectivement, je pense pouvoir dire qu’Interpol a été un groupe qui m’a marqué, tout comme The XX, le premier album de Still Corners. Mais on pourrait aussi citer le Velvet Underground, quelques albums de Talk Talk, Arab Strap, voire encore Fugazi, Ennio Morricone, Brian Eno. Au-delà de la musique, le cinéma ou la littérature peuvent être de grandes sources d’inspiration.
Pour Below Sea Level, j’ai été très marqué par la littérature américaine de la beat génération. Cette esthétique et cette éthique-là m’ont beaucoup inspiré. Essayer de trouver la richesse dans le dénuement, le sentiment d’éternité dans la destruction. Le paradoxe que représente Marilyn Monroe, par exemple, est pour moi fascinant. Du coup, on a mis un de ses poèmes en musique pour le titre « Norma Jeane ». C’est un texte assez beau et obscur, et intime aussi, ce qui permet de donner un peu de chair au mystère qu’elle peut représenter. Ce qui inspire c’est ce qui affecte, et l’affect est polymorphe dans ses objets. Il y a des inspirations formelles et des inspirations nécessaires, celles-ci seules font sens et peuvent être très variées. Je pense qu’il est important de savoir quelle émotion on veut donner avant de savoir comment on va la donner.
Julie Laffite, Aparté
Samedi soir, sur la scène musicale toulousaine, il y avait une concurrence énorme. Le festival Rio Loco battait son plein et Marc Ribot, une légende du rock, se produisait à la Prairie des Filtres avec le groupe Los Cubanos Postizos. Malgré ça, on est partis en virée un peu plus en aval du fleuve, pour rejoindre les locaux de Myrys près de l’embouchure, et assister au concert d’International Hyper Rythmique, une formation du cru, certes moins célèbre que le guitariste new-yorkais, mais qui gagne à être connue. Pour le faire court, on a été bien inspirés.
IHR est une aventure familiale, le groupe étant un trio composé de deux soeurs, Claire et Laurence Martial-Guilhem, respectivement à la batterie et à la basse, et de leur frère, Jean, préposé aux arpèges sur la six cordes atmosphérique. Jean m’a expliqué que le groupe faisait de la dream pop, un concept que j’ai du mal à maîtriser mais qui semble bien porter son nom à en juger par l’ambiance du concert. Dès les premiers accords, on était sur un nuage. Le son – merci les techniciens – était d’une qualité irréprochable, chose qui mérite d’être relevée car, dans notre ville, tous les repaires dédiés à la musique indé ne peuvent pas forcément s’en vanter, suivez mon regard… C’était comme si Myrys avait dégagé un large couloir aérien, un espace réservé dans lequel les compos du groupe se développaient en apesanteur, la voix et le chant de Laurence, mélodieux et assurés, planant au-dessus des accords légers et évanescents ventilés par son frère. Une sorte de dream pop, effectivement.
Le concert fut de courte durée mais enlevé et intense. En guest, Stéphane, chanteur /guitariste de Ohne Fett et Otto, était venu épauler le groupe. La combinaison fonctionnait à merveille. Le guitariste était venu avec son propre univers et donnait manifestement aux compositions une dimension autre, que l’on ne retrouve pas sur les albums d’IHR, à coups de riffs épileptiques et de décharges rock’n'roll fulgurantes hyper jouissives. Acmé du concert : la reprise noisy et stratosphérique de Cowboy, leur dernier single, qui n’avait rien à envier au meilleur de la Brit Pop contemporaine. Une envolée à la fois mélodique et supersonique durant laquelle Jean et Stéphane venaient se chauffer, en un face à face d’une complicité chargée en électricité. Et pour clore le set, une version de The Boat plutôt dans le style Hollandais Volant tant la montée, tout en roulements primitifs exercés par Claire, nous a obligés un peu à léviter sur place.
IHR, une compagnie aérienne. Décollage immédiat, vol nuptial, atterrissage en beauté. Merci pour la traversée.
Fabien Gabaig, Versatile-mag
Trois frère et soeurs semant de la poussière de musique comme les astres de la poussière d'étoile et le marchand de sable sa poudre de Morphée.
Sous son nom joliment énigmatique, IHR renferme justement un mystère qui n'est synonyme d'aucune peur mais au contraire de douces réveries, bercées par une voix à la gravité apaisante.
Sous le niveau de la mer et de la réalité, c'est un monde où le poids des choses s'annule en de légères nappes d'électronique satinée. Le tourment devient universelle et pénétrante mélancolie et d'aventureuses visions s'incarnent dans un univers aussi délicat dans ses structures qu'illimité dans ses proportions.
Par sa douceur, son absence d'aspérités et ses mélodies si enveloppantes, cet univers dream pop se traverse comme un doux songe vaporeux dont la magie secrète se renouvelle à chaque écoute.
Jessica Boucher-Rétif, Longueur d'onde
Etre chroniqueur chez ADA, cela a ses bons côtés et ses moins bons... Commençons par les mauvais... Parfois, on reçoit des cd dont on ne sait que faire, non qu’ils soient mauvais mais c’est juste qu’ils ne vous parlent pas, qu’ils ne s’adressent pas à vous...
Mais le problème, c’est qu’en face de vous, vous avez souvent un interlocuteur souvent gentil, investi à 1000 % qui attend votre chronique comme une confirmation de tout le bien qu’il pense de sa musique mais ces moments c’est juste des parfois inconfortables, de ces instants que l’on n’oublie pas...
Les aspects positifs, on tend à les effacer mais recevoir dans sa boite à lettres "Below Sea Level" de International Hyper Rythmique à la faveur d’une écoute pour la sélection du volume 30 des compilations ADA est de ces moments d’évidence qui rappellent ce privilège immense à recevoir de tels disques.
"Below Sea Level" est de ces albums qui vous dictent les mots au dessus de votre épaule.
L’ouverture, c’est toujours un instant délicat, le challenge de parvenir à hanter, à happer l’attention d’autrui. Combien de livres reposés trop rapidement sur la table de chevet car l’attache ne prend pas... Combien de films interrompus car l’empathie ne nous ouvre pas les bras... Combien de disques écoutés partiellement avec un ennui pesant...
"Cowboy" est de ces ouvertures qui sublime toutes les prétentions, à mi-chemin entre confession glaçante et chaleur rassurante.
"Marble Giant" poursuit sa chasse sur des terres inondées de soleil brumeux quand "Caravan" vous rappellera vos rêveries adolescentes à l’écoute des productions "Sarah Records".
Avez-vous déjà vécu et subi ce vertige au fond de l’eau avec les vagues qui se multiplient dans une constance monotone au dessus de vous ("Vertigo"). Je ne sais rien ou presque d’International Hyper Rythmique... En ouvrant la pochette, j’y vois quelques noms connus comme Vincent Stockholm mais je préfère rester dans cette méconnaissance, cette aura floue et sensible ("Stone And Dust").
Il y a des notes de musique qui sonnent comme des évidences, comme des promesses de certitude ("Seagull"), comme des retours d’outre-tombe, comme le renouveau d’icônes déchues ("Norma Jeane") sans jamais choisir entre l’inquiétant et le serein.
Il y a des notes de musique qui sonnent comme autant de mirages d’élégies graciles ("A Little Song"), comme des invitations au départ, de retours incertains ("The Boat").
Je ne sais rien ou si peu d’International Hyper Rythmique... Je ne sais rien ou si peu... Je ne vois que des ombres qui glissent dans le fond des eaux chaudes et attirantes pour replonger dans le vertige du vide.
Greg Bod,A Découvrir Absolument
International Hyper Rythmique convoque des images fantômes sur Cowboy, une immensité déserte exprimée par le spleen d’une voix mélancolique, une magie d’évocations égrenées sur quelques notes. L’économie de notes pour composer une mélodie frappe tout d’abord, et puis l’aridité mesurée d’un jeu autour des associations d’images, comme l’intro de Marble giant qui débute sur une note presque insouciante pour s’enchâsser dans une mélopée plus sombre, des raies de lumières qu’on noie dans un ruisseau aux eaux sombres et troubles.
Et une énigme évidente est posée, à quoi cela me fait-il penser, ce son, ces battements martiaux, le jeu des comparaisons toujours renouvelé. Interpol est le plus évident, pour cette façon de monter les guitares en ciseaux (Vertigo), des riffs expressifs qui se suffisent à eux-même et Denali, pour les harmonies vocales et la féminité abrasive du chant.
Deux sœurs et un frère composent cette formation, dessinant les contours d’un univers crénelé d’images précieuses et amères, perdu aux confins de la pop, en marge du rock, environ.
Reprenons la balade, et abordons un rivage déchiqueté où se pose New page, qui tient sur trois notes réellement mais avec ce sentiment poignant de perte, d’abandon qui doit tout au génie d’une orchestration brute et dénudée.
The boat apporte une ouverture inespérée, c’est le soleil qui perce les nuages noirs, la renaissance, et ce long martellement de guitare résonne bien longtemps après écoute.
On peut aussi facilement coller des images sur la musique de IHR parce qu’elle a été pensée pour ça, donner à rêver, se perdre dans un flux d’images, d’évocations et de songes éveillés, comme le rêve éveillé qui nous tient, là, en lisant ces mots.
Pablo S.,Webzine Mille-feuille
International Hyper Rythmique est une affaire familiale. Au sein du groupe toulousain, on trouve les enfants de la famille Martial-Guilhem, soit Jean (guitare/basse/synthé), Claire (synthé/voix) et Laurence (voix/basse/percussion), mais aussi Julien Barbagollo (Tame Impala, Tahiti 80) et Marek Hunhap. Below Sea Level est leur 2ème album, et il comporte 11 titres très élégants, très soignés. Le style navigue entre les brumes de la new wave (The Chameleons, And Also The Trees, The Cure, Cocteau Twins) et la pop mélancolique teinté de rock précieux. La voix de cathédrale de Laurence est légère comme l’air et habitée de mystère comme celui de la chambre jaune. Sa voix enchantée donne beaucoup de relief à la musique cristalline, habitée par la grâce des belles notes mélodiques de Claire et Jean. Tel le velours du costume cintré, l’ambiance musicale d’International Hyper Rythmique est agréable au toucher, au regard. Dès les premières notes de Cowboy, on se laisse emporter par le spleen ambiant de l’album, pour seulement nous lâcher qu’à la dernière seconde de The Boat. Entre ses 2 titres, notre cœur aura fait de nombreuse fois « boum boum ». Allez, n’hésitez plus, prenez la mer avec la famille Martial-Guilhem, le plein d’émotion sera au rendez-vous.
Paskal Larsen, Foutraque
Le trio International Hyper Rythmique vient de sortir son second album "Below Sea Level", l’occasion pour ceux qui étaient passés à côté du premier LP "Uncity Nation" (2009) de découvrir les compostions pop atmosphériques très belles, très profondes, de ce groupe toulousain, à l’image du titre d’ouverture, le splendide et saisissant "Cowboy".
Sur 11 titres, Jean, Claire et Laurence, (soit deux sœurs et un frère), accompagnés pour l’occasion de Julien Barbagallo (Tahiti 80, Tame Impala…) et de Marek Hunhap signent là un album assez remarquable, extrêmement varié, duquel ressortent d'abord des guitares réverbérées et les harmonies vocales aériennes des filles avec, en fond, quelques influences dream-pop (Slowdive, Cocteau Twins...) ou slowcore (Low, Galaxie 500…) aussi précieuses qu'évidentes.
[7.5/10]
Imaginé en 2007 par la fratrie Martial-Guilhem, Laurence aux voix, Claire aux claviers et Jean aux guitares, le projet International Hyper Rythmique s’est rapidement fait remarquer en proposant un premier album pour lequel il avait pris soin de s’entourer de la crème des musiciens et où il dévoilait une pop mélancolique du plus bel effet, une musique à la fois radieuse, aérienne et envoutante à laquelle il était difficile de résister. A l’heure de confirmer avec un second effort, le trio a recruté de nouveaux accompagnateurs et revient toujours en grande forme avec un ouvrage complètement illuminé, une de ces rondelles qui pétillent instantanément dès que l’on presse la touche play et qui n’en finissent plus dès lors d’allumer des étoiles dans le ciel tant leur contenu est plein de grâce et de richesse. Des mélodies parfaites composées par Jean jusqu’à la voix suave et charnelle de Laurence, rien n’est jamais laissé au hasard, et c’est en mettant tout particulièrement l’accent sur les arrangements mais aussi sur la production qu’International Hyper Rythmique passe cette fois à la vitesse supérieure avec « Below Sea Level », une création aussi aérienne dans le résultat qu’elle se voulait marine sur le papier. Des chansons complètement irrésistibles, le groupe en propose à la pelle, et c’est un véritable tourbillon qui envahit l’auditeur au fur et à mesure que les « Cowboy », « Vertigo », « Seagull », « Norma Jeane » et autres « A Little Song » défilent en laissant toujours derrière eux des traces qui mettent beaucoup de temps à s’estomper. On reconnaît les grands albums à la difficulté que l’on a à les ranger dans leur boitier et assurément, celui là en est un !
Fred Delforge, Zicazine
Avec un 2ème album, les français de International Hyper Rythmique, IHR pour les connaisseurs, nous reviennent dans un style pop mélodique aux arrangements lourds et complexes. « Below Sea Level » semble sonder les tréfonds d’une pop sublimée par un talent de composition hors pair malheureusement desservi par une production un peu légère.
Dès « Cowboy » et cette lenteur délicieuse dans le rythme avec l’arrivée des instruments, on est de suite immergé dans l’univers calme et tout en nuance du trio IHR. Travaillant beaucoup sur des voix en harmonies et un arrangement parcellaire, les 3 frères et sœurs s’en donnent à cœur joie, proposant un enchevêtrement de sons électriques rappelant beaucoup les fulgurances d’Archive. Mélodique et lourd, ce premier titre ouvre de la plus belle façon qui soit cet album.
Glissant doucement vers des arrangements à la grandiloquence minimaliste et dans une gravité érigée en art, IHR prend son temps réalisant sur « Marble Giant » ou « Caravan » une sorte de trip-hop mélodique. Poussant la pop dans un univers à l’esthétique lent et lourd, les français s’amusent dans la mise en place de fausses montées vertigineuses où la lourdeur musicale n’a d’égale que la douceur sonore.
Pourtant, passé « Vertigo » au riff superbe et à la voix se mariant à merveille avec les arrangements rudes et lents, une cassure se produit. Abrupte et soudaine, elle apparaît dans les morceaux suivants. Que cela soit sur « Stone and Dust » ou « Seagull », une sorte de lenteur mielleuse s’empare de l’album et ne le lâchera plus. Lentement mais sûrement « Below Sea Level » semble sombrer dans des sonorité fade et sans âme, rehaussé quelques fois par un rock bien senti « Spike Hell » mais malheureusement trop rare.
Vacillant de toute part, le son semble de moins en moins net allant jusqu’à devenir bizarrement produit sur « Norma Jean » où la mixage semble approximatif voire frôlant l’amateurisme sur « New Page » ou un calage malheureux des voix nous fait de suite sortir du titre. Pourtant seule la technique défaille, en effet reste des compositions plutôt bien amenées et intelligentes en terme de structures.
Album intriguant, « Below Sea Level » cumule les bon points et les mauvaises notes. Réussissant une singulière et très bonne première partie, les français se perdent quelque peu sur un final vacillant. On ressent tout de même un talent certain qui pourrait être mis beaucoup plus en valeur dans un écrin plus cohérent.
Arnaud Le Tillau, Quai-Baco
Quatre ans après leur premier album Uncity Nation, le groupe de dream pop International Hyper Rythmique revient avec ce Below Sea Level très inspiré.
Dès la première écoute, une multitude de références viennent immédiatement à l’esprit notamment des influences shoegazy/pop que la formation toulousaine ne renie pas.
Cette histoire de famille (un frère et deux sœurs) commence en 2007 autour des compositions atmosphériques de Jean Martial-Guilhem à la guitare.
L’apport de la voix éthérée et la basse de Laurence ainsi que les talents multi –instrumentistes de Claire donnent immédiatement une forte identité au répertoire du groupe.
"Cowboy" nous prend par surprise au détour de ces harmoniques inaugurales de guitares auxquelles les voix réverbérées se mêlent subtilement.
Les percussions et programmations à la fois minimalistes et sophistiquées ponctuent ce titre fort qui, dès le début de l’album, nous donne envie de l’écouter en boucle.
On redescend d’un cran avec un "Marble Giant" tout en douceur qui n’a pas la magie du titre précédent. L’intro de Caravan rappelle étrangement celle de "Babies" de Pulp puis la suite de ce titre permet de découvrir une voix nuancée rappelant tour à tour le timbre de Romy Madley et Justine Frischmann.
Le court et captivant "Vertigo" insuffle une tension hitchcockienne grâce à ses apparitions fantomatiques de guitares aériennes. « Stone and dust », poétique à souhait, trouve sa voie à l’aide d’un final cérémonial qui laisse malheureusement un peu sur sa faim.
Après un "Seagull" dispensable "Spike Hell" matinée d’ambiances cold wave et sa basse tranchante rappellent le meilleur d’Interpol et redonne un rythme plus soutenu au disque.
Mais c’est dans des atmosphères plus aériennes que IHR excelle.
Le cinématographique "Norma Jeane", l’ambiance crue et désolée de "New Page" ou le confidentiel "A Little Song" représentent la sève substantifique de cet album.
La délicatesse introspective de ces trois titres nous guide avec bienveillance sous le niveau de la mer sans jamais boire la tasse.
Malgré un accent frenchy parfois trop prononcé sur quelques titres, le chant vaporeux de Laurence Martial-Guilhem prend toute sa dimension sur "The Boat" qui finit en beauté cette collection de poésies brillamment illustrées.
Au final, ce second album qui compte parmi ses invités Julien Barbagallo (Tame Impala, Tahiti 80), offre des paysages sonores contrastés, échappés d’un road movie initiatique dont l’éternel recommencement est le superbe "Cowboy", manière habile de boucler la boucle.
Cyrille Bicat, Ground Control To Major Tom
Lâchez prise, prenez un shoot d'oxygène. Le deuxième album d'International Hyper Rythmique, qui sort le 27 novembre, s'ouvre sur le superbe "Cowboy", envolée joliment ménée aux frontières de la pop atmosphérique et d'un trip-hop à la Archive. "Below Sea Level" est à cette image : méodieux, harmonieux et planant, ponctué d'accélérations bienvenues, à la rythmique plus intense, tels "Vertigo" et Spike Heel". Une introspection délicate et vertigineuse menée par une fratrie, en l'occurence Jean, Claire et Laurence Martial-Guilhem qui, à eux trois, assurent la basse, le chant, la guitare, les claviers et les compositions. Intonations en forme d'incantations, guitare qui pleure et arrangements mélancoliques servent un univers que les frères et soeurs projettent tel un "road-movie poussiéreux", un tantinet lynchéen, empreint d'une spiritualité apaisante.
Manon Haussy, Toulouse Mag.
De feu et de glace. Il suffit des premières mesures réverbérées de "Cowboy" pour comprendre qu'on fait fausse route. Stop. Avec un nom comme International Hyper Rythmique, on pouvait s'attendre à du tout instrumental ou à de la fureur musicale. Il n'en est rien. Redémarrons. Avec leur album Below Sea Level, ce trio frère-soeur de Toulouse travaille des mélodies profondes et des chants éthérés, plongeant dans l'obscurité des abysses pour mieux en remonter la lumière. Les 11 titres composent une balade sensorielle, une discution murmurée saisissante par sa capacité à jouer de rupture entre chaleur et mélancolie. "Sous le niveau de la mer", le feu et la classe à jamais unis.
Avec ce groupe toulousain, c’est un peu tout le contraire annoncé dans leur nom. Tant mieux, avec Below Sea Level, International Hyper Rythmique peut commencer à rivaliser avec Daughter.
Mon introduction est en partie fausse d’ailleurs car pour son deuxième album, International Hyper Rythmique s’est entouré, bel et bien, d’un batteur, et pas n’importe lequel, Julien Barbagallo (Tahiti 80, Tame Impala). Cela se ressent grandement sur Spike Heel, morceau accrocheur par excellence, où la rythmique appuyée ferait presque ressembler le groupe à Metric ou chez nous à Pamela Hute.
Cela se ressent aussi sur Caravan et son petit coté Lali Puna, chant doux-amer, mélodie clair-obscur. Et quand le batteur ne vient pas donner de la voix, c’est bien une rythmique électronique – c’est Marek Hunhap qui officie – qui vient chatouiller l’auditeur. Mais ce n’est pas par sur ce point qu’IHR bâtit l’essence de sa musique. On aurait presque tendance à penser qu’il pourrait se passer de toute rythmique et c’est d’ailleurs le cas sur la moitié de Below Sea Level.
Le groupe est à ranger dans la catégorie « groupe atmosphérique », se situant entre dream pop, shoegazing et new wave. Une musique de bon goût, parfois un peu sage, mais hautement séduisante et sensible. IHR est remarquable par ses entrelacs de dentelles de guitares réverbérées et de claviers qui éclairent une brume matinale de jolies loupiotes. Il excelle à créer les conditions pour suspendre le temps dans un lent mouvement gracile.
Et c’est dès lors, par l’utilisation, justement mesurée, de la rythmique qu’ IHR arrive à donner un peu plus de chair à l’évanescence : un tambour de peloton d’exécution emporte Stone in Dust. Et sur Cowboy, morceau où le groupe atteint vraiment sa quintessence, l’intensité grandissante, soutenue par la boite à rythme, ressemble à la montée sacrificielle d’une héroïne de tragédie.
Car, c’est bien du côté du chant, que les Toulousains marquent les esprits, et ils le font par la douceur : Laurence n’a guère besoin d’effet pour trouver la voie de la séduction. Elle ne tombe pas ainsi dans une caricature dream pop, artificielle à outrance, et préfère se montrer sans fard ou presque. Sur New Page, elle se fait plus volontaire évoquant la figure plus rock de PJ Harvey. Ce qui n’est pas là non plus pour déplaire.
Denis Zorgniotti, Benzine.
Classe internationale
«Trouver l’infini dans un grain de sable». C’est la profession de foi énoncée par un trio de frère (Jean) et sœurs (Laurence et Claire) originaire de Toulouse et formant International Hyper Rythmique. Un projet qui ressemble à ces films que l’on se fait enfant lorsque dans la forêt ou dans un pré on s’invente mille vies pour réfracter ou dilater le temps de l’innocence.
La fratrie Martial-Guilhem semble n’être pas sortie de cette phase rêveuse et vouloir en livrer la bande-son, entre dream pop et slowcore, rêves sucrés et désillusions masquées.
En 2009, le trio avait déjà livré avec Unicity Nation et le single mange-cervelle Carry out quelques belles promesses, plus que confirmées à l’écoute de Below Sea Level, sorti cette année.
Un album qui navigue certes volontiers dans les profonds et fascinants abysses où vivent les poissons chelous à tête halogène et aux dents bleues, mais fend tout aussi bien la stratosphère, à cheval sur des drones de guitares et des nappes de claviers poussés dans le dos par les voix de Laurence et Claire – en formation grégorienne quand elles n’attaquent pas en piqué.
C’est la formule d’International Hyper Rythmique : une oscillation permanente entre la gueule d’atmosphère et le coup de tronche indie. Avec comme fil rouge (et bleu et jaune et pourpre et parabolique) cette facilité mélodique qui n’empêche pas de chercher la petite bête, de se mettre en quête du grain de sable.
Stéphane Duchêne, Le Petit Bulletin.
Le trio français a sorti il y a deux ans “Uncity Nation”, à côté duquel je suis passé, ce que je regrette rétrospectivement, mais je peux toujours me rattraper, non ? Voici donc un second disque, qui annonce une plongée en eaux profondes. Or, ce n’est pas tout à fait le cas...
Le groupe a pris le parti de cueillir l’auditeur par un “Cowboy” très vocal, très enveloppant, qui distille rapidement des couches de brouillard, dans lequel il fait bon se lover : guitares éthérées, nappes de clavier et voix surplombant le tout séduisent rapidement.
International Hyper Rythmique trompe par son nom : les rythmes sont toujours changeants, même si l’impression générale est celle d’un nuage.
Mais il est connu que c’est bien là haut que le temps change le plus vite, que les vents sont les plus forts. Le groupe l’a bien saisi, et passe d’une caresse tout en légèreté (“Marble Giant”, aux contours flous, avec des nappes de synthés qui se mélangent avec joie aux guitares) à de superbes envolées pop (“Caravan”) ou une forme rock plus râpeuse (“Vertigo”, “Spike Heel”), le tout sans s’égarer.
Ces allers-retours se suivent et ne se ressemblent pas. Du temps suspendu de “Stone and Dust” à l’évocation de la cold wave (Interpol n’est pas loin) de “Norma Jeane” à une ballade captivante (“A Little Song”), IHR fait tout bien, sans perdre son identité. Celle-ci distillée entre la voix de Laurence, l’atmosphère et la production subtile : une preuve de talent, de confiance en soi et d’adresse, tout ça à la fois, pour une jolie réussite.
Mickaël Choisi, Pop News.
International Hyper Rythmique est un combo toulousain qui fait dans une indie pop portée sur les ambiances réveuses. Créé en 2007 par Jean Martial-Guilhem, le projet avait une vocation instrumentale au départ, alors qu'aujourd'hui les harmonies vocales féminines sont très présentes, assurées par les deux soeurs du musicien.
Evanescent, aérien et atmosphérique, ce second album évoque un univers de couleurs et de lumière, qui peut aussi se faire plus rock ("Spike Hell"). De la pop paysagyste, pour ainsi dire.
Max Lachaud, Obskür.
- 20/04/16 Toulouse, La Dynamo,release party pour la sortie du EP Or Alive.
- 09/04/16 Thiers, Le Metro.
- 08/04/16 Montluçon, Le 109.
- 07/04/16 Beaumont, Le tremplin.
- 25/04/16 Toulouse, Amanita Muscaria.
- 11/04/16 Toulouse, Le cri de la mouette.
- 27/02/16 Rodez, Le Club.
- 12/12/15 Limoges, Espace El Doggo.
- 11/12/15 Cahors, Les Docks avec Leatitia Sheriff.
- 16/11/15 Paris, 3 Baudets.
- 14/11/15 Lyon, Kraspek Mysik.
- 30/10/15 Lauzerte, Puits du jour.
- 16/10/15 Foix, Achil Cafe.
- 28/06/15 Toulouse, La Dynamo.
- 23/05/15 Segre, Boissons Rouges.
- 22/05/15 Angers, Jokerspub.
- 21/05/15 La Roche sur Yon, Grand Café.
- 11/04/15 Chadron, Le Pakebot.
- 10/04/15 Lyon, Aux Bons Sauvages.
- 08/04/15 Lons-Le-Sonier, Coeur de Boeuf.
- 17/01/15 Carcassonne, Chapeau Rouge.
- 29/11/14 Paris, Bus Palladium.
- 25/11/14 Ramonville, Bikini avec Emilie Simon.
- 08/11/14 Montreuil.
- 07/11/14 Henin Beaumont, L'Escapade.
- 06/11/14 Paris, Le Chair de Poule.
- 04/11/14 Toulouse, Espace Bonnefoy.
- 28/10/14 Toulouse, Dynamo avec Sebadoh.
- 18/10/14 Saint Amant Roche Savine.
- 17/10/14 Louvenne, L'étape de Monsieur Plus.
- 11/10/14 Tarbes, Le Celtic Pub.
- 10/10/14 Bordeaux, El Chicho.
- 27/09/14 Faux-la-montagne, Constance Social Club.
- 26/09/14 Paris, L'alimentation générale.
- 08/09/14 Castres, semaine de résidence au Bolegason.
- 30/08/14 Tulle, Festival ô les choeurs.
- 26/08/14 Toulouse, La Dynamo.
- 02/08/14 Carcassonne, Festival Off, square André Chenier avec Kavinsky.
- 05/07/14 Villeneuve-Tolosane, Festival Les Brasseurs du Lac.
- 01/05/14 Toulouse, Le Cri de la Mouette.
- 12/04/14 Toulouse, La Dernière Chance.
- 09/04/14 Toulouse, La Dynamo.
- 04/03/14 Toulouse, La Dynamo.
- 25/02/14 Toulouse, Médiazique, Le chapeau Rouge.
- 14/12/13 Lyon, Kraspek Mysik.
- 13/12/13 Paris, L'International.
- 06/12/13 Toulouse, Connexion.
- 01/12/13 Toulouse, Maison Drôle, release party, sortie cd.
- 29/11/13 Beauregard, Presbyt'Hair.
- 22/11/13 Toulouse, Mandala, festival Radio Campus, Caramel Mou.
- 13/07/13 Concots, Festival Retiens la nuit.
- 04/07/13 Toulouse, Lieu Commun.
- 21/06/13 Limogne, La nuit américaine.
- 15/06/13 Toulouse, Mix'art Myrys, FMR.
- 01/06/13 Lugagnac
- 13/07/12 Festival Aubusson.
- 04/05/12 Concert Acoustique, Les musicophages.
- 19/03/12 Mixing BELOW SEA LEVEL LP, with Marek Hunhap.
- 17/03/12 Toulouse, Pavillons sauvages.
- 08/03/12 Toulouse, Cri de la mouette.
- 04/11/11 Recording BELOW SEA LEVEL LP, Vintage Sound Studio.
- 09/06/11 CARRY OUT remix EP.
- 09/04/11 Toulouse, La Cantine, Show Room Mlle Olivia.
- 18/02/11 Toulouse, Saint des seins, avec Julie Peel.
- 11/12/10 Paris, Point Ephémére.
- 12/10/10 Figeac, La Chapelle, Festival Chainon Manquant.
- 18/09/10 Bordeaux, Novo Local (Local des potagers natures).
- 17/09/10 Toulouse, La Dynamo.
- 31/07/10 Toulouse, La Dynamo.
- 10/07/10 Albi, Festival Pause guitare.
- 25/04/10 Toulouse, Pavillons sauvages, concert acoustique.
- 13/04/10 Toulouse, Pavillons sauvages, concert acoustique, soirée Ocean Music.
- 27/03/10 Ramonville, Bikini, Les curiosités du Bikini, avec Gush, Sourya, Lilly Wood and The Prick.
- 26/03/10 Labège, FNAC, Showcase.
- 17/03/10 UNCITY NATION LP.
- 12/03/10 Paris, L'espace B (Compagnie Générale) avec De la jolie musique, Ray Bartok.
- 11/03/10 Paris, L'international avec Rezza, Clare Louise.
- 10/02/10 Toulouse, Saint des seins, avec François and the Atlas Mountains, Le Loup.
- 01/02/10 Toulouse, Pavillons Sauvages, Show Case Avant Mardi.
- 30/01/10 Castres, Bolegason, avec Pascal Comelade, Guillaume Ledoux.
- 18/01/10 Castres, Bolegason, Semaine de résidence scène.
- 24/10/09 Toulouse, Fairfield Café, avec Jason Webley, Miss Edith.
- 12/10/09 Toulouse, Saint des seins, avec Vandaveer.
- 31/07/09 Toulouse, Fairfield Café, avec She Keeps Bees.
- 16/03/09 Toulouse, Saint des seins, avec Télévox, Slogan.
- 25/02/09 Toulouse, Beaux Arts.
- 06/12/08 Toulouse, Cri de la mouette.
- 30/09/08 Toulouse, Cri de la mouette avec The Quarter after, Asteroïd n4.
- 07/06/08 Toulouse, Pavillons sauvages avec Pull.
- 18/04/08 Toulouse, Samba résille avec Grand bureau, les Soldes.
- 21/03/08 Ramonville, Bikini premièe partie de Pauline Croze.
- 26/01/08 Ramonville, Bikini avec The Dodoz, Hyperclean, Bogart and the Addictives.
- 13/12/07 Toulouse, Petit voisin avec Le cube.
- 16/10/07 Toulouse, Cri de la mouette première partie de Handsome Furs.
- 22/06/07 Toulouse, Petit London.
- 06/04/07 Toulouse, Samba résille avec Hyperclean.
Upcoming show
Télécharger Fiche Technique.
Contact Booking Topophone : contact[@]topophone.fr